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Des nouvelles du projet Graines de l'Espoir image
Publié le 25 mai 2018

Le projet Graines de l'Espoir est mené par l'association SOL en partenariat avec l'organisation indienne Navdanya dans la vallée du Dehradun, en Inde du Nord. Il a entamé sa deuxième phase en 2015, avec le soutien réitéré de la fondation Terra Symbiosis. L’année 2017 a été marquée par de belles avancées du projet sur le terrain et une reconnaissance au niveau international.

SOL et Navdanya travaillent ensemble en Inde depuis près de 10 ans. Les actions mises en place dans la vallée du Dehradun ont pour but de favoriser l’autonomie des populations rurales, et notamment l’autonomisation des femmes, de rendre ces communautés plus résilientes aux changements climatiques et de protéger leur biodiversité. La force du projet Graines de l’Espoir réside dans l'implication des communautés villageoises qui bénéficient de ce projet. Depuis la première phase du projet commencée en 2011, les actions mises en place ont dépassé les objectifs attendus.

Les semences locales, gages de résistance au changement climatique

Depuis le début du projet, de nombreuses femmes des villages du projet sont formées pour devenir des gardiennes de semences et identifier au moins 5 semences locales résistantes au changement climatique.

Parmi les semences étudiées depuis le début de la phase 2 du projet, débutée en 2015, il y a le riz local Deradhuni basmati, le blé local ancien, le mandwa, différentes légumineuses comme le Navrangi dal, une sorte de lentille, ou encore différents légumes, comme le Pahari Palak, une sorte d'épinard de montagne. En juillet 2017, le Daradhuni basmati a fait ses preuves en résistant aux fortes pluies qui se sont abattues sur la région alors que les communautés étaient en pleine période de repiquage du riz. Contrairement aux autres variétés de cultivées, ce riz a prouvé sa résistance.

Les semences semées entre 2015 et mi-2016 ont été récoltées par les 67 gardiennes de semences volontaires habitant dans 6 villages du projet. Les surplus de semences ont d’ailleurs été distribués aux 258 paysannes des 16 villages du projet. Des échanges de semences de pois secs ont même été faits entre les gardiennes du projet et les paysans de l'autre projet de SOL, Biofermes, en Inde pour évaluer l’adaptabilité de la semence au changement de milieu. Enfin, le projet est également reconnu localement comme le montre les échanges de semences avec 4 villages extérieurs au projet qui en ont fait la demande, notamment des semences de citrouilles, gourdes, okra, plants de tomates et de stevia.

Les distributions de semences se font par l’intermédiaire du partenaire local de SOL, Navdanya, qui profite d’événements festifs pour effectuer la distribution comme le 24 février 2017 dans le village de Jagatpur Kaddar pendant le Shivatri festival ou le 28 mai 2017, et pendant la foire locale de semences de Manakh Sidh, près du village de Karbari.

Enfin, 45 paysannes ont bénéficié, en plus des enseignements au sein de leurs villages, de plusieurs jours de formation au sein de la ferme de démonstration de Navdanya entre mars et août 2017. L’objectif est de parfaire leurs connaissances et techniques pour préserver les semences et bien les conserver. En parallèle, des outils sont en cours de création afin de capitaliser les recherches effectuées sur les semences et faciliter les réplications futures du projet dans des zones de cultures similaires.

Respect de la biodiversité et souveraineté alimentaire 

Parmi les 16 villages du projet, 258 femmes ont été formées aux pratiques agroécologiques. Les formations sont organisées chaque mois dans chaque village pour de petits groupes de femmes. Chaque participante a d’ailleurs créé son propre jardin potager. Parmi elles, 93 paysannes ont suivi une formation aux pratiques agroécologiques au sein de la ferme de démonstration de Navdanya pour consolider leurs acquis. Désormais, l’ensemble des paysannes peuvent mettre en pratique et transmettre ce qu’elles ont appris.

Les 486 paysans - comptant 95 % de femmes - de la première phase (2011-2014) sont toujours suivis par le projet, et continuent d’appliquer les techniques apprises en agroécologie et préservation des semences.

Pour aider les paysannes de la phase 2 à gagner en autonomie, 44 paysannes de 8 villages ont été formées à la transformation alimentaire au sein de la ferme de Navdanya. De plus, les formateurs de Navdanya ont formé 222 femmes au sein de 11 villages. La conservation est essentielle pour permettre aux paysannes de valoriser leur surplus et éviter le gaspillage. Cela leur permet de pouvoir répondre aux besoins alimentaires de leur famille mais aussi de baisser significativement leurs dépenses, voire, si le surplus est conséquent, de vendre leur production transformée. Les paysannes ont notamment appris à réaliser des pickles, des jus et des confitures.

Développer les activités génératrices de revenu et améliorer l’autonomie

Les 258 paysannes du projet ont également reçu un appui marketing afin d’avoir tous les atouts pour valoriser leurs produits issus de l’agriculture biologique dans les marchés.

De plus, à l’image des 15 groupes formés lors de la phase 1 du projet, 131 femmes sont réparties dans 11 groupes d’entraide. Ces groupes de micro-épargne sont des espaces d’échanges aidant au renforcement des liens entre paysannes et au développement d’activités génératrices de revenus.

Pour en savoir plus sur les résultats du projet Graines de l'Espoir, consultez le site de SOL. L’année 2018 marquera la fin de la phase 2 du projet Graines de l’Espoir. Du fait de ses excellents résultats, le projet a déjà été étendu et renforcé depuis fin 2016 à d’autres régions, au nord de l’Inde, avec le projet Biofermes Inde.

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