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Des nouvelles de l’association Les Goélands : le lieu de vie « La Promesse » a ouvert ! image
Publié le 16 avril 2018

Voici des nouvelles de l'association Les Goélands, à qui la fondation Terra Symbiosis apporté un soutien financier. Après quelques péripéties pour trouver le lieu adéquat, l’association Les Goélands a ouvert cet automne un Lieu de Vie et d’Accueil (LVA), pour des jeunes filles en difficulté de 13 à 18 ans, « La Promesse », dans la campagne aixoise ! Ce lieu de vie est en train de s’équiper d’un potager en permaculture, dans le but d’approvisionner la cuisine en légumes et fruits produits sur place, mais aussi dans l’idée que soigner la terre, c’est prendre soin de soi. Comme le dit Padma Laveissière, la responsable du lieu d’accueil, « l’écologie de la nature rejoint l’écologie humaine ».

Un cadre accueillant et protecteur : le Lieu de Vie et d’Accueil

L’association Les Goélands propose à des jeunes filles en rupture familiale et sociale, victimes de violences, en situation d’abandon, un hébergement de courte, moyenne ou longue durée dans un Lieu de Vie et d’Accueil (LVA), une maison au caractère sécurisant ayant pour objectif de les réconcilier avec elles-mêmes et avec leur environnement proche, social et familial. La présence permanente, 24h/24, d’une partie de l’équipe éducative, ainsi que les activités organisées contribuent à recréer un cadre chaleureux. L’ensemble de l’équipe éducative offre aux jeunes filles un accompagnement dans la quotidienneté, incluant l’aide, l’écoute, l’éducation, la formation, l’orientation et la protection.

Un nouveau lieu depuis cet automne à Aix : "la Promesse"

Le projet de l’association a pris un peu de retard : il devait se faire au départ à Peyrolles (Bouches-du-Rhône). Les Goélands ont finalement pu acquérir une maison aux portes d’Aix, qui comporte un grand terrain, parfait pour le potager en agroécologie qui accompagnera la maison. Les travaux à mener étaient conséquents. L’association a mené le gros de ces travaux avec des amis, afin de réduire les coûts, et a confié la plomberie, l’électricité et le gros œuvre à des professionnels. La maison a pu ouvrir le 20 novembre 2017, avec trois jeunes filles accueillies au début. Puis, après une montée en charge très rapide, deux semaines plus tard, le 6 décembre, la maison était au complet, avec six jeunes filles accueillies en tout, qui sont scolarisées pour certaines, déscolarisées pour d’autres. L’équipe éducative compte cinq personnes : la responsable permanente du lieu de vie, deux assistants permanents qui se relaient, un éducateur technique et une maîtresse de maison.

Après l’accueil des jeunes filles, et les dernières finitions apportées à la maison, le potager a pu démarrer en janvier. Sur les 4 000 m2 que ce terrain compte au total, l’association a commencé par aménager 300 m2, avec une serre, un compost, et un jardin potager. Au-delà de ces 300 m2, l’association a commencé à planter des arbres dans le futur verger.

Les prochaines étapes au jardin

Maintenant que le terrain a été préparé et que les premiers semis ont eu lieu, reste à planter des semis d’aubergines, poivrons, courgettes, tomates, sauge, basilic, salades ce printemps, et à mettre en place un système d’arrosage. Comme le confie Padma Lavaissière, à terme, si le jardin pouvait alimenter la cuisine en auto-suffisance dans 3 ans, cela serait un très bel accomplissement. Des ruches viendront aussi s’ajouter au jardin : un intervenant extérieur viendra montrer à l’équipe comment élever des abeilles. Et quand le potager tournera bien, l’équipe installera un poulailler. Les jeunes filles se verront confier le soin de ramasser les œufs.

Un partage de la vie quotidienne et des tâches de la maison

Les adolescentes sont sollicitées pour participer à des actions développant le sens des responsabilités : elles prennent part au recyclage, au compost - ce qui passe aussi par l’apprentissage des instructions pour l’entretenir. L’alimentation dans le lieu de vie et d’accueil est bio. Sur place, pas de coca-cola, de biscuits industriels et autres aliments ultratransformés. A titre d’exemple, au goûter, les jeunes filles mangent des fruits et des fruits secs, ce qui peut représenter un énorme changement au début pour elles. Chacune à son tour est chargée du compost un jour par semaine. Le 7ème jour, ce sont les adultes qui s’en chargent.

Pour le reste, ainsi que le rappelle Padma Laveissière, « le lieu de vie est une maison, les adultes sont tout le temps présents, ils ne font pas de l’éducatif 24h/24, mais les jeunes filles savent où les trouver » et viennent ainsi proposer leur aide, passer un moment avec eux et discuter.

Cette logique s’applique aussi au jardin : hormis un atelier de plantation d’arbres, il n’y a pas d’ateliers spécifiques de jardinage, mais le potager fait partie de la vie du lieu. Les adultes l’entretiennent, et les jeunes filles viennent se joindre aux séances de jardinage si elles le souhaitent, pour mettre les mains dans la terre, ou tout simplement observer et papoter, au gré des envies. Comme le souligne Padma Lavaissière, « pour des filles de la ville, habiter dans la campagne aixoise représente déjà un changement important. Au bout d’un chemin de 200 mètres, la maison apparaît au sommet d’une butte. On voit passer des sangliers, des chevreuils. L’environnement est très porteur. » 

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